Je vous présente ici toutes les musiques en rapport avec la musique juive d'Europe de l'Est, que ce soit traditionnel ou très moderne...
Naftule Brandwein, le "Roi de la clarinette klezmer"
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Naftule Branfwein (1889-1963), est l'un des plus importants interprêtes dans l'histoire de la musique klezmer. Naftule est l'un des 14 enfants (9 frêres et 4 soeurs) que son père eut avec quatres femmes. Il émigra aux Etats-Unis vers la fin de la première guerre mondiale, comme presque toute sa famille, et comme énormément de juifs à cette époque pour fuir les pogroms de l'empire russe. On peut l'entendre dans de nombreux enregistrements de l'âge d'or de la musique yiddish populaire (1915-1935), particulièrement dans ceux de l'Abe Schwartz Orchestra dont il a fait partie. Naftule Brandwein, comme de nombreux klezmorim, ne savait pas lire la musique. Sur scène, il jouait la plupart du temps le dos face au public, pour ne pas se faire voler sa façon de jouer, ses patterns, convoités par d'autres clarinettistes. Réputé pour être un homme à femmes, ainsi qu'un buveur, il mena une vie très dure et impétueuse. Il s'auto-proclama "Roi de la clarinette klezmer". Le clarinettiste contemporain Yom se dénomme ainsi en hommage à Naftule Brandwein. |
La musique que vous entendez sur la page d'accueil est un morceau interprêté par Naftule Brandwein.
Voici un autre morceau, une composition de Branwein, "Firn di mekhutonim aheym" (raccompagnant les beaux parents à la maison), joué traditionnellement dans les mariages.
Golem, klezmer rock
La version la plus connue du golem est cet être fantastique, fabriqué d'argile par le rabbin de Prague pour protéger sa communauté. Après l'avoir façonné, il aurait inscrit le mot emeth sur son front et inséré dans la bouche un parchemin avec le nom de Dieu écrit dessus pour lui donner vie.
Ici, Golem est un groupe qui mélange savoureusement le klezmer et le rock ou le punk. Ils nous viennent de New-York, et c'est Annette Kogan, accordéoniste et chanteuse qui est à l'origine du groupe. Connaissant couramment cinq langues, elle voyage à travers l'Europe pour récolter les musiques traditionnelles, puis les arrange pour lui donner un groove et une puissance rock. Avec le chanteur excentrique Aaron Diskin (qu'on pourrait croire sorti d'un film de Kusturica), une violoniste, un trombone un contrebassiste et un batteur, Golem vous fera danser comme dans un concert de punk!
Leur premier concert à Paris en 2007 avait été un succès fou. Je m'en rappelle bien, le chanteur avait déchiré son pantalon en faisant un grand saut, buvait du vin dans sa chaussure... Toute la soirée et des photos de ce concert sont sur leur site www.golemrocks.com
Joseph Moskowitz, le « Champion » de cymbalom
Né en Roumanie en 1879, Joseph Moskowitz a appris à jouer du cymbalom avec son père, cymbaliste dans un orchestre de musique klezmer. Le cymbalom (ou cymbalum ou tsimbl) était était un instrument très présent dans la musique populaire et traditionnel de Roumanie, et a donc pris une grande importance dans la musique klezmer, qui s'inspire de folklores nationaux.
Mais les joueurs de cymbalom en musique klezmer ne sont pas très connus. Le plus célèbre d'entre eux serait Joseph Moskowitz, et même sur lui nous ne savons pas grand chose. Il commença à jouer en Roumanie, puis il est parti à Boston en 1908 pour faire un concert. Cinq années de concerts à travers les Etats-Unis suivront, jusqu'à ce qu'il décide d'ouvrir un restaurant à New-York. Il s'installe ensuite à Washington en 1943 où il fera un concert au Michel's French Restaurant. Il meurt en 1954. Mais ce « champion » du cymbalom mérite de ne pas être oublié.
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Titre d'un article du New-York Times daté du 26 avril 1908
à propos d'un concert de Joseph Moskovitz.
Retrouvez l'article ici
